La détérioration du port depuis les années 1920

Nous avons créé une infographie qui explique le processus de dégradation du port, la disparition de la digue, du batardeau et du môle de débarquement.

Voici une reconstitution de ce à quoi le port ressemblait dans les années 20, date d’apparition des premiers désordres sur la digue du port.

Le port a été creusé à même la roche, il permet à marée haute d’accéder à l’île via un môle de déchargement qui donne sur une porte du corps de garde, et un escalier relié à l’île par un pont levis.

Le port est bordé par deux corps de garde, les douves sont fermées à leur extrémité par des batardeaux.

A marée haute, la digue protège les constructions.

En 1944, le corps de garde nord est (à gauche sur la photo) est détruit par des tirs d’artillerie allemands. Il ne reste plus qu’un énorme tas de gravats qui restera tel quel jusqu’en 2009, date des premières interventions de l’association. Il n’y a pas d’incidence sur le port, en dehors de la fragilisation du rempart.

Faute d’entretien, la digue du port disparaît par morceaux en quelques dizaines d’années et n’assure plus sa fonction de protection. Désormais, les vagues déferlent directement au fonds du port lors des tempêtes d’hiver.

Privés de la protection de la digue, l’escalier s’effondre et le batardeau ouest disparaît lui aussi sous l’effet des vagues qui ont rongé les joints, délité et fait tomber les pierres. A chaque marée basse, on peut observer l’amoncellement des pierres issues des constructions détruites. De la digue du port, on ne voit plus que les fondations, mais les éboulements ont également fait monter le niveau du fonds du port d’environ 2m. En réalité, il reste une partie de la digue enfouie sous ses propres débris.

A partir des années 80, malgré les efforts de bénévoles au début des années 70, il ne reste guère plus que le môle de débarquement  qui résiste encore, avec ses murs de près d’un mètre d’épaisseur, qui laissent penser qu’il est invulnérable.

Il résistera jusqu’au début des années 2000, là, en quelques années il s’écroule par blocs entiers. Dès 2009, des tentatives ont été menées pour renforcer les pans encore en place, cela a permis de maintenir une portion de mur, mais l’essentiel est détruit. Sur le rempart du port, une lézarde sur toute la hauteur, soit 9m, est apparue. Elle menace l’ensemble de la construction qui pourrait finir par s’écrouler, offrant l’intérieur de l’île aux vagues à chaque tempête… Un scénario catastrophe que nous souhaitons absolument éviter. Divers mesures sont à l’étude pour stabiliser et renforcer le dernier rempart qui protège le fort.

Retour en haut